xanalblog un bonjour : la misère comme institution de vie
je faisais les courses hier. A chaque fois, je dépense plus de ce qui m'est autorisé et j'achète plus de ce que je ne suis capable d'ingourgiter. Et donc ma mère, tu le vois venir. Ma mère achète des stock de bouffe en cas de guerre. Jamais on ne se retrouve sans nourriture. Les vieux de la campagne disent que le fascisme italien, c'était une belle période pour l'Italie du Nord, alors que'ils vivaient dans la misère et presque mourraient de faim. Ils portent les traumatismes encore aujourd'hui et s'empechent de vivre sereneiment, comme mon père, mes parents. Moi, je vis encore avec leurs traumatismes : peu dépenser malgré le salaire qui tombe chaque mois. La misère comme institution de vie. Chaque centime est épargné, aucun plaisir, juste la misère et la tristesse d'etre au monde. La contrainte d'etre au monde.
plus je le regarde, et plus j'ai l'impression qu'il n'a jamais reçu d'éducation, comme un orphelin qui a grandi dans la rue, seul avec les rats. j'aime ça de lui mais au même temps je le hais, car trop libre. Il cherche parmi ses bouquins Artaud ou Aragon, le premier qui se distingue du lot.